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Repère
Dès le début de la guerre, le 22 août, le corps d’armée colonial est engagé sur la frontière franco-belge et se heurte aux Allemands à Rossignol près de Neufchâteau tandis qu’en Afrique les colonies allemandes sont attaquées.
En décembre 1914, les survivants des bataillons de marche venus du Maroc sont regroupés au sein du régiment d’infanterie coloniale du Maroc (RICM) et en 1915, à l’initiative du général Gallieni, alors gouverneur militaire de Paris, Fréjus devient le centre de transit des troupes indigènes coloniales destiné à faciliter l’acclimatation des tirailleurs aux rigueurs de la guerre en Europe.
Les renforts arrivent de toutes les colonies. Sénégalais, Malgaches, Indochinois, Somalis sont regroupés et instruits dans les camps du sud-est. Ils combattent aux côtés des Français de métropole et des soldats venus des autres colonies (Caraïbe, Réunion, Pacifique).
Des dizaines de milliers de tirailleurs passent par Fréjus. Ils y laissent de nombreux souvenirs et traces de leur passage: mosquée soudanaise, pagode annamite, nécropole… Aujourd’hui, leurs descendants ne visitent jamais Fréjus sans émotion.
Les troupes coloniales participent à l’expédition des Dardanelles, combattent dans la Somme, s’emparent du Cameroun, prennent part aux batailles de Verdun, attaquent dans l’Aisne. En 1918, les coloniaux du général Mangin arrêtent l’avance allemande à Reims tandis que ceux de l’Armée d’Orient battent les armées bulgares. Après l’armistice, les troupes coloniales occupent Mayence.
Avec la définition et l’instauration des mandats par la Société des Nations (territoire enlevé à une puissance vaincue et placé sous mandat, en théorie comme transition vers l’indépendance), la France obtient le contrôle de la Syrie et du Liban, enlevés à l’Empire ottoman, et de la majeure partie du Cameroun et du Togo, pris à l’Allemagne (traité de Versailles).